Accueil Paris La plus grande ferme urbaine du monde s’ouvre sur un toit de Paris

La plus grande ferme urbaine du monde s’ouvre sur un toit de Paris

par François

Les toits de la France sont en train d’être réimaginés – en vert – et Paris est en tête du chic sur les toits. C’est particulièrement évident dans le cas d’un nouveau développement dans l’une des banlieues sud-ouest de la ville, où 14 000 mètres carrés de toit plat au-dessus d’un complexe culturel sont en train d’être transformés en la plus grande ferme urbaine du monde et le plus grand toit vert d’Europe.

Une vue d’architecte sur l’aspect du toit une fois terminé

Il y a une raison à l’augmentation massive des toits verts et de l’agriculture urbaine en France. En 2015, le gouvernement français a adopté une loi imposant que toutes les nouvelles toitures commerciales soient recouvertes de panneaux solaires ou de végétation. Les médias rapportent cependant que la législation environnementale n’est pas allée aussi loin que les militants le souhaitaient (pour imposer que les nouveaux bâtiments soient entièrement couverts de verdure), mais elle a eu un impact majeur sur l’augmentation du nombre de toits verts et solaires en France. Elle compte désormais dix fois plus de toits verts que l’Allemagne, où le mouvement des toits verts a débuté.

Les toits verts sont plus respectueux de l’environnement car ils rendent un bâtiment plus efficace sur le plan énergétique – en été, ils ont un effet rafraîchissant et en hiver, le bâtiment nécessite moins d’énergie pour garder ses occupants au chaud. En outre, comme le cite l’Agence France Presse, les oiseaux utilisent les toits verts pour nicher, ce qui améliore la biodiversité d’une ville. Ils retiennent également l’eau de pluie, ce qui réduit le ruissellement dans les rues de la ville en contrebas.

Paris verdit fortement ses recoins urbains

Les toits parisiens sont un phénomène culturel. Que l’on pense à Nicole Kidman dans le Moulin Rouge, au bossu de Disney qui se balance au sommet de Notre Dame, ou aux coureurs de parkour qui s’élancent dans le ciel de Paris, la ville est vénérée pour ses toits emblématiques. C’est l’une des raisons pour lesquelles la destruction du célèbre toit de Notre Dame par le feu a été ressentie avec tant d’horreur dans le monde entier en avril 2019.

Paris a pris à cœur le défi de rendre ses bâtiments plus verts. Sous la direction de la maire Anne Hidalgo, elle s’est engagée en 2016 à avoir 100 hectares de toits et de murs verts d’ici 2020 et elle est l’un des leaders mondiaux pour ce qui est de semer des graines sur les toits de ses villes. Le centre commercial Beaugrenelle a été l’un des premiers à planter un habitat de prairie de 75 000 pieds carrés (7 000 mètres carrés) en 2014.

La ville a lancé plusieurs autres initiatives pour planter un grand nombre de ses recoins cachés et sous-utilisés. Dans le cadre du projet Parisculteurs du maire, une nouvelle promenade agricole est en cours de construction à Barbès et un garage souterrain désaffecté du centre de Paris, La Caverne, cultive désormais des endives et des champignons. Ce n’est qu’une des nombreuses entreprises parisiennes qui, à l’instar d’une entreprise de fraises, Agricool, vise à fournir aux Parisiens des produits biologiques frais provenant de fermes situées dans les limites de la ville, en utilisant des conteneurs, des bâtiments désaffectés et des sites souterrains.

La plus grande ferme urbaine du monde sera plus qu’une simple ferme

Selon Fast Company, la nouvelle ferme de Paris sera plus grande que la ferme sur le toit de Chicago (qui était la plus grande du monde lors de sa construction en 2016 et qui produit encore dix millions de légumes verts par an). Mais ce n’est pas seulement sa taille qui est spéciale, car les techniques de culture seront à la pointe du progrès.

La nouvelle ferme fera pousser les cultures verticalement, avec des « plantes qui poussent sur le côté des tours ». Cela signifie qu’il sera possible de cultiver davantage de plantes sur une surface plus réduite. En outre, les plantes ne tireront pas de nutriments du sol (il n’y en aura pas), mais elles seront alimentées par un brouillard de pulvérisation rempli de nutriments, qui utilise beaucoup moins d’eau.

Il est intéressant de noter que la société responsable de l’entreprise, Agropolis, qui gère également de nombreux autres projets de toits à Paris, a choisi de garder la ferme ouverte aux éléments. De nombreuses start-ups parisiennes spécialisées dans l’alimentation biologique ont choisi de cultiver leurs plantes dans un environnement contrôlé, ce qui influence l’éclairage et le chauffage, mais le coût peut être élevé.

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